Notes diverses sur la guerre :

Sous Charlemagne : 4 armées sur l'Elbe en 811 comptent chacune 6-10.000 fantassins, et 2500-3000 cavaliers dont 800 cuirassés.

L'armée normande qui assiège Paris en 885 compte 30.000 hommes et 700 bateaux.

La première croisade concerna : 10 à 12.000 chevaliers et 40.000 fantassins.

Bouvines (1214) : L'armée française compte 500 chevaliers, 2700 sergents à cheval et 10.000 communiers (fantassins). Les alliés étaient 3 fois plus que les français (1500 chevaliers, 7500 fantassins). Le front s'étalait sur 3 km.

La 4ème croisade : Venise pour transporter 30.000 h en bateaux demanda 85.000 marcs.

Au siège de St Jean d'Acre en 1291, les musulmans ont 72 à 90 catapultes.

Crécy : probablement 10-12.000 anglais. Selon Froissard : Bataille du Prince de Galles : 800 hommes d'arme, 2000 archers, 1000 brigands; Bataille du comte de Northampton : 500 hommes d'arme, 1000 archers; Bataille du roi : 700 hommes d'arme, 2000 archers

Pour l'Eglise, une guerre juste l'est :
- quant aux personnes qui la font (laïcs)
- quant à son objet (redresser une injustice)
- quant à sa cause (on doit d'abord utiliser tous les moyens diplomatiques)
- quant à son intention (désir de justice, pas de haine, cupidité, orgueil, ambition)
- quant à l'autorite qui la déclare (Eglise ou Prince souverain)

Bailli = chef des contingents de l'host

La Diète d'Empire lève en 1467 une armée de 20.000 hommes contre les turcs.


Au 15ème siècle, lors de la guerre entre le Prince d'Orange et le Dauphiné :
l'armée du Prince d'Orange comptait 6000 hommes :
1500 chevaliers
1000 archers
600 arbalétriers
1200 hommes d'armes
l'armée pour défendre le Dauphiné :
Baron de Lyon :
100 chevaliers
300 archers/arbalétriers
200 piquiers
Routiers espagnols :
400 hommes
Mercenaires italiens :
200 chevaliers
400 hommes d'armes

Christianisme et guerre

1. La religion et la guerre

A la vue de l'importance de la guerre et de la religion au Moyen Age, on peut se demander comment l'Eglise a réussi à concilier ces deux opposés. En effet, le christianisme des origines interdisait à ses fidèles de porter des armes, excommuniait ceux qui devenaient soldats et prônait le pacifisme. Mais lorsque le christianisme est devenu la religion officielle de nombreux royaumes, l'Eglise a pris une place importante dans la politique. Comment alors refuser la guerre sans craindre pour la sécurité du pays ? Elle crée alors un nouveau concept : la guerre juste. Ainsi la guerre reste un mal, mais un mal nécessaire. Ainsi une guerre est juste si elle est décidée par l'autorité (le roi soutenu par l'Eglise) pour défendre la patrie, et doit être menée sans haine ni intérêts.
Ce concept était facile à appliquer lorsqu'on se battait contre des barbares, des païens, mais beaucoup plus difficile à interpréter lorsqu'il s'agissait de combattre d'autres royaumes chrétiens. De plus au Xe s., l'autorité centrale décline et les seigneurs locaux prennent alors le pouvoir. Ils ne sont pas encore tous chrétiens et c'est sans remords qu'ils commettent des exactions et font pression sur les églises, les pillant ou leur volant des terres.
En réaction, celles-ci emploient deux moyens : l'idéologie et l'appel au bras séculier. Cela n'a pas beaucoup d'effet dans l'immédiat, mais peu à peu la religion marque la guerre. Elle pousse à la distinction entre militaires et civils et contribue ainsi à l'érection d'une classe guerrière : la chevalerie. En effet, pour assurer sa propre protection, l'Eglise va faire appel aux seigneurs locaux (vers 1100). Pour officialiser ces alliances aux yeux de dieu et des hommes, elle va reprendre les rituels et les bénédictions jusque là réservés aux rois, créant le mythe du chevalier protecteur de l'Eglise, des femmes et des orphelins : c'est de là que viendra plus tard la liturgie de l'adoubement chevaleresque.
C'est également la période des invasions Vikings et Hongroises : pour motiver les soldats, l'Eglise n'hésite pas à bénir les armes et les bannières : on assiste à une glorification du guerrier se battant pour la bonne cause.

2. La guerre sainte

C'est donc tout naturellement que l'Eglise va être écoutée lorsqu'elle demandera aux guerriers de se battre contre les infidèles. Cette guerre, ordonnée par le Pape, ne peut-être que sainte : ce sont les croisades. Cela conduira à une nouvelle valorisation de la caste militaire qui gardera une place prédominante dans la société.

3. Les ordres religieux militaires

L'évolution ultime du concept sera la création d'ordres religieux de combattants. Moines et guerriers, ces soldats sont l'arme de Dieu : ils n'obéissent qu'au Pape et sont respectés par tous, croyants comme païens.
L'Eglise a donc beaucoup influencé la société du Moyen Age, plaçant les soldats aux plus hautes places.


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